L'hôpital d'Arles à travers l'histoire

ancien-hopital-arles-van-goghLes premières traces remontent à l’avènement du christianisme et le plus ancien des hospices connu fut celui de Saint Césaire créé au VIème siècle.

C’est au Moyen Age que se développent et prospèrent les hospices et hôpitaux, comme partout. On en compte 11 sur la ville d’Arles dans un testament du XIIIème siècle.

Mais après le Moyen Age, la mauvaise gestion, l’état déplorable des institutions ainsi que la diminution conséquente des aumônes et donations amènent l’archevêque Jean FERRIER à proposer une unification des 32 établissements de l’époque en une seule entité en janvier 1542 nommé « Hôtel-Dieu du Saint-Esprit ».

Il faudra cependant attendre 1573, suite au décès de l’archevêque en 1559, pour que la première pierre du nouvel édifice ne soit posée. La levée d’un impôt exceptionnel sur Arles pendant 5 ans permettra son financement pour la construction et un autre dû à Henri IV pour son fonctionnement.
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A la fin du XVIème siècle, des travaux d’agrandissement devaient déjà être entrepris et continuèrent au cours de siècles suivants, car celui-ci recevait les malades mais également les pauvres invalides et les enfants orphelins.
Un collège présidé par l’Archevêque administrait le lieu. Le personnel était principalement l’archiviste, le trésorier, le secrétaire, le maître d’hôtel, deux cuisiniers, un pharmacien et trois médecins ou chirurgiens.
Des infirmiers prodiguaient les soins sous la surveillance de recteurs appartenant au collège.

C’est au XVIIème siècle que des religieuses hospitalières de Saint-Augustin vinrent remplacer les infirmiers par demande de la reine Anne d’Autriche, mais celles-ci malgré un dévouement inlassable étaient insuffisantes au regard de l’intensification de l’activité.

La Révolution ouvre une période trouble entre confiscation des revenus, exécution de religieux. Mais Le régime impérial de 1815 rétablit le fonctionnement.
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Au XIXème siècle, l’activité s’intensifie, mais elle est due à la garnison militaire et l’arrivée d’ouvriers étrangers. C’est en 1895 que les sœurs Augustines furent remplacées par les sœurs hospitalières de Saint-Thomas. Il devient hôpital « civil et militaire ».
L’hébergement des personnes âgées est transféré de l’hôpital de la Charité à l’ancien couvent des Carmélites (hôtel Jules César).
De nouveaux travaux sont menés : ailes nord et est rehaussées d’un étage, toits aménagés pour les cholériques. De toute part, des maisons s’appuient sur l’établissement.

ancien-hopital-arles-adjudication-hospice-civilsAu début du XXème siècle un nouveau projet d’hôpital-hospice, avec souscription publique, est lancé par le maire afin d’améliorer la situation sanitaire car la Ville est réputée insalubre. Le projet de construction sur un terrain de 3 ha à Pont de Crau est ambitieux et ne verra hélas pas le jour.

En 1914, avec les legs du marquis de CHIAVARY, l’hôpital détient des ressources importantes. Les personnes âgées déménagent pour le « parc CHIAVARY » en 1927 et des travaux sur les façades intérieures de l’Hôtel-Dieu du Saint-Esprit sont effectués en 1936.

De nouveaux projets voient le jour et des études géologiques sont menés sur le plateau de Fourchon à la demande du docteur Joseph IMBERT. Le site est retenu. En 1947, le premier concours est rejeté. C’est finalement l’équipe de trois architectes de Messieurs REMONDET, NELSON et DEVINOY dont l’avant-projet est approuvé le 5 mai 1969.
Au bloc d’hospitalisation des étages s’ajouteront d’autres bâtiments fonctionnels. La pinède Fourchon sera préservée. Mais la construction du nouvel hôpital nécessitant une certaine superficie, il sera procédé à des expropriations de riverains.
Les travaux débutent en 1970 et durent jusqu’en avril 1974, avec l’ouverture du premier service : la maternité.ancien-hopital-arles-van-gogh-peinture
C’est à partir du 31 octobre 1967 que l’établissement devient un hôpital civil conventionné.

L’hôtel-Dieu ferme définitivement ses portes en 1985.

En 1996, la façade, les toitures et les bouches d’aération disposées en périphérie de l’édifice ont bénéficié d’une inscription sur l’inventaire des monuments historiques.

De nouvelles structures ont été ouvertes sur le site ou sur la zone géographique de prise en charge :

1.    Sur site :
  • Institut de formation en soins infirmiers et aides-soignants
  • Etablissement français du sang
  • Maison de retraite du Lac
  • Secteur de psychiatrie adulte (ouverture 1992)
  • Service de soins infirmiers à domicile (ouverture 1994)
  • Centre d’action médico-sociale précoce (ouverture 2005)
  • Imagerie à résonnance magnétique [(IRM) ouverture 2005]
  • Hôpital de jour de psychiatrie infanto juvénile « l’oranger » (ouverture 2010)
  • Nouveau service des urgences (ouverture 2009)
  • Plateforme d'accompagnement et de répit avec l'association "A3 Arles Camargue" (ouverture 2012)
  • Equipe spécialisée Alzeimer (ouverture 2012)
 


2.    Sur sites extérieurs :
  • Maison de retraite Jeanne Calment (ouverture 1989)
  • Centre médico-psychologique infanto juvénile Victor Hugo (ouverture 1991)
  • Centre médico-psychologique(CMP) et Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) adulte et Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) infanto juvénile de Saint Martin de Crau (ouverture 1992)
  • Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel (CATTP) adulte rue Dr GAY Arles (ouverture 1992)
  • Hôpital de jour de psychiatrie adulte rue Lacroix Arles (ouverture 2000)
  • Centre d’accueil de jour Alzheimer « les cigales » (ouverture 2006) à la maison de retraite Jeanne Calment
  • Nouveau Centre médico-psychologique et Centre d’accueil thérapeutique à temps partiel infanto juvénile de Saint Martin de Crau (ouverture 2009)