Don d’organes: l’hôpital fait tomber les tabous

Le médecin référent a fait le point sur la marcheà suivre et les idées reçuesDon organes hopital fait tomber les tabous

Huit cents vies humaines pourraient être sauvées en France chaque année si les malades trouvaient un donneur à temps". Telle est la première vérité assénée par le docteur Karim Debbat, médecin référent pour les dons d’organes et chef du service de réanimation au centre hospitalier Joseph Imbert. C’était lors de la journée consacrée par l’hôpital aux dons d’organes, vendredi.

Don organes hopital fait tomber les tabous 2Accompagné de Sophie Mousset, l’infirmière coordinatrice du service, il s’était donné pour tâche de faire tomber les tabous et de sensibiliser simples citoyens et personnel hospitalier à l’importance du don d’organes pour sauver des vies humaines. Première recommandation : "En parler en famille, à ses parents, conjoints ou enfants pour qu’ils connaissent bien votre position à cet endroit de façon qu’ils ne se retrouvent pas dans une situation déchirante en cas de situation désespérée".

C’est trop dur en effet de répondre à la demande du personnel chargé de cette démarche lorsqu’on se retrouve dans ces tragiques circonstances et encore plus si on n’y est pas préparé. Autre fausse idée à combattre : "Aujourd’hui, il n’existe pas de limite d’âge pour le don d’organes. Dernièrement, dans la région, on a transplanté un foie de 92 ans avec le plus grand succès. Ce qui compte avant tout c’est la qualité de l’organe…"

Des paroles et des actes pas toujours faciles à assumer surtout pour une famille endeuillée, mais lorsqu’on sait qu’il y a de plus en plus de demandeurs et de moins en moins de donneurs, on évalue l’urgence de la situation. C’est à cette prise de conscience que conduisait cette journée de sensibilisation menée à l’hôpital d’Arles et c’est un problème auquel chacun peut un jour ou l’autre se retrouver confronté.

Il existe des cartes de donneur à glisser dans son portefeuille qui permettent à chacun d’écrire son Don organes hopital fait tomber les tabous 3choix et d’indiquer les coordonnées de ceux qui pourront en attester, mais encore faut-il en avoir informé ses proches et, éventuellement, son médecin traitant Les dons de tissus (cornées, peau…) font eux aussi l’objet d’une décision personnelle qui doit être signalée à ses proches. L’hôpital d’Arles est équipé pour pratiquer des greffes de cornées permettant à des patients de recouvrer ainsi leurs facultés.

Sources: LaProvence, Marlène BOSC

 

 

 


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