Comment surmonter un infarctus et bien vivre après

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En cas de douleur brutale et intense au niveau thoracique, il convient d'appeler le 15.
L'infarctus du myocarde frappe 120 000 Français par an. Après 65 ans, les femmes sont quasiment aussi touchées que les hommes.
Un Français sur 10 meurt d'un infarctus.
Photo LP
L'infarctus du myocarde reste la première cause de mortalité en Europe. En France, selon l'Inserm (Institut national de la santé et de la recherche médicale), environ 120 000 personnes en sont victimes chaque année, causant la mort de 18 000 malades, dont 10 % décèdent dans l'heure qui suit.
 
À un an, c'est encore 15 %. Des données inquiétantes, même si de gros progrès ont été réalisés ces quinze dernières années. Des vies sauvées grâce à la prévention, même s'il reste encore du chemin à parcourir, et à la prise en charge des patients.
 
Ce que l'on appelle communément une attaque "est le résultat d'une occlusion artérielle coronaire, c'est-à-dire de l'une des artères assurant la vascularisation du coeur lui-même", précise le Dr François Saint- Pierre.
Et les signes de sa survenue sont clairement identifiables, "une douleur thoracique intense, irradiant au membre supérieur, à la mâchoire. Néanmoins cette symptomalogie est absente ou tronquée dans plus de 30 % des cas, en particulier chez les patients diabétiques et les personnes âgées" ajoute le cardiologue du centre hospitalier Joseph-Imbert d'Arles.
 
La mortalité baisse d'année en année
 
Une fois la cause identifiée s'engage une véritable course contre la montre. "L'occlusion artérielle entraîne la mort des cellules cardiaques qui ne sont plus vascularisées dans les 6 heures. L'essentiel de la prise en charge de l'infarctus en phase aiguë va donc s'attacher à rétablir la circulation sanguine dans l'artère occluse dans un délai permettant la survie des cellules myorcardiques en souffrances.
Le flux coronaire est le plus souvent rétabli par angioplastie réalisée en urgence et par la pose d'une endorprothèse vasculaire appelée stent (le fameux ressort, Ndlr)" précise le médecin arlésien. Si la mortalité baisse d'année en année, le nombre de cas, lui, ne cesse, hélas, de croître.
 
"Cette amélioration de la survie des patients coronariens est le fruit de l'efficacité des traitements en phase aiguë d'infarctus, mais également pour plus de 50 % des cas par l'amélioration de la prise en charge des facteurs de risques cardio-vasculaires associés à la pathologie coronarienne", poursuit le Dr François Saint-Pierre.
 
La prévention joue en effet un grand rôle. Il est admis que le tabac, l'hypertension artérielle, l'hypercholestérolemie, la sédentarité, l'obésité, le stress et le diabète sont des facteurs à risque, tant pour les hommes que pour les femmes. "La prise en charge de ces facteurs de risque est actuellement loin d'être optimale, et constitue l'un des axes de travail dans le traitement de ces pathologies" pour le docteur Saint-Pierre.
 
Lien de confiance entre le soignant et le soigné
 
L'amélioration de la survie à un infarctus a pour corollaire l'apparition d'une population plus importante d'insuffisants cardiaques. "Ces patients entrent alors dans une pathologie chronique. Leur prise en charge ne peut pas se limiter à des prises de médicaments" souligne encore le cardiologue.
 
Pour le Dr Saint-Pierre, une bonne prise en charge de l'insuffisance cardiaque passe par un lien de grande confiance entre le soignant et le soigné "permettant un travail d'éducation individualisé pour un réapprentissage de la vie avec la maladie afin d'en être pleinement acteur".
 

Lecteurs invités

Nos lecteurs sont invités au forum santé organisé avec AstraZeneca et le Centre hospitalier d'Arles : "Maladies cardiovasculaires : tous concernés !". Les docteurs Ortuno et Saint-Pierre expliqueront les traitements, les manières de prévenir un accident cardiaque et comment vivre après l'infarctus. Vous pourrez poser toutes vos questions.
 
Rendez-vous mardi 26 novembre à 17h30
à l'hôpital Joseph-Imbert d'Arles, quartier Fourchon.
Parking gratuit. Entrée libre.
 
L'inscription est obligatoire à l'adresse suivante :
forumsante@laprovence- presse.fr ou au 04 90 18 30 00.
 
Jean-Luc Parpaleix
 
Sources: La Provence