Aider les aidants, l’autre défi de la maladie d’Alzheimer

Une après-midi d’information avait lieu lundi au centre hospitalier

 
Aider les aidants, l’autre défi de la maladie d’AlzheimerUn moment de répit. C’était aussi le but de l’après-midi organisée lundi au centre hospitalier d’Arles, à destination des aidants de personnes atteintes d’Alzheimer et de maladies associées.
 
"C’est un développement récent. On s’occupe certes des patients, mais aussi des aidants. Ce sont des gens qui s’épuisent énormément à leur domicile en s’occupant de leurs aînés", résume Loïc Hardy, directeur adjoint de l’hôpital chargé de la filière gériatrique, qui précise que "le CH n’est pas le centre du dispositif qui a été mis en place, mais un élément d’une filière " .
 
Un maillon d’une chaîne dont on pouvait avoir un aperçu lundi avec une présentation des différentes associations. Ainsi que la présentation de la pièce Germaine au public sous la forme d’un théâtre forum.
L’histoire d’une grand-mère qui, semaine après semaine, pose toujours les mêmes questions à sa petite-fille qui vient la visiter.
 
Une "plateforme de répit"
 
L’objectif était ainsi de montrer aux patients et à leurs familles et proches que les interlocuteurs qu’ils vont rencontrer tout au long de leur parcours sont des partenaires médico-sociaux compétents qui se connaissent et travaillent ensemble.
 

Contact: Association d’aide aux aidants (A3) du lundi au vendredi de 9h à 17h 007 77 28 85 65.

Aujourd’hui, ce soutien s’est matérialisé sous la forme d’une "plateforme de répit" Arles-Camargue, financée par l’Agence régionale de santé et animée par l’A3 (Association d’aide aux aidants).
 
Laquelle assure cinq jours sur sept une permanence téléphonique "pour répondre à des familles désemparées. Elle organise des consultations mémoires, des groupes de paroles, parfois des sorties, pour quitter un peu la routine et leur fatigue".
 
Partie prenante, le Centre hospitalier a ouvert en janvier un service de médecine gériatrique de 27lits. "Il est réservé aux patients de plus de 75 ans en cas de période de crise.
 
L’entrée se fait à travers un contact direct entre le médecin traitant ou le patient et le service, sans passer par les urgences", présente Loïc Hardy. Autre dispositif, à l’extérieur de l’hôpital, avec un suivi intermédiaire: le Caja, pour Centre d’accueil de jour Alzheimer, du lundi au vendredi, sans hébergement.
"Ça permet de participer à des activités groupées pour maintenir un lien cognitif et, pendant ce temps, apporter un répit aux aidants pour qu’ils puissent souffler un peu." Le même type d’atelier est proposé directement dans les maisons de retraite à travers le Pôle d’activités spécialisé de la pathologie Alzheimer.
Enfin, concernant plus directement les aidants, une équipe de soins à domicile peut intervenir avec une prise en charge des patients et des ateliers thérapeutiques. Tout un panel de solutions auxquels les enfants ou conjoints de personnes confrontées à la maladie ne pensent pas forcément.
 
Sylvain PIGNOL